Le chien que Nino n’avait pas

29 janvier 2015

Je l’ai enfin entre les mains cet album tant attendu à force de le voir figurer parmi les coups de coeur des blogs de littérature jeunesse. Il vient par ailleurs d’obtenir le Prix Sorcières 2015 dans la catégorie albums (5-7 ans).

chien Nino

Eh bien je ne suis absolument pas déçue ! « Evidemment » me diront ceux qui me connaissent bien et qui savent à quel point j’apprécie les publications des éditions Didier Jeunesse.  Mais on ne reconnaît pas de prime abord la pâte Didier Jeunesse si facilement identifiable dès la couverture pour de nombreux albums. « Le chien que Nino n’avait pas » est un album de format à la française de presque 34 cm publié fin 2014 en hors collection dans cette maison d’édition.  Et oui, c’est un grand régal que de découvrir enfin cet album !

Il raconte l’histoire de Nino et de son chien « qu’il n’avait pas ».

« Je ne comprends pas », me dit ma fille de 7 ans, « pourquoi il a un chien qu’il n’a pas ? ». Je continue donc de lire le texte de Edward van de Vendel et de découvrir avec elle les illustrations de Anton Van Hertbruggen.

Quelques pages plus tard, elle s’exclame : « Ah oui, c’est un chien imaginaire ! »

chien Nino bis

Nino a pour compagnon de jeu un chien imaginaire,  qui lui permet de supporter l’absence de son père et d’explorer lui aussi le monde qui l’entoure. Cette absence est dite par le texte aux phrases courtes – parfois une simple phrase nominale – et par les illustrations dans lesquelles se cachent de nombreux indices pour comprendre où se trouve son papa. Un papa explorateur, pilote d’avion, qui a fait le tour du monde et qui en a certainement rapporté de nombreux souvenirs : des masques africains, un avion type dragon des années 30, des cartes, un globe-terrestre, des jumelles, etc. Et la présence d’une lunette astronomique, de fusées, de la lune, d’une carte du ciel dans la chambre de Nino, laisse à penser que son papa s’est envolé vers d’autres cieux encore plus lointains, plus astronomiques…

chien nino 3

Cette avidité d’aventures semble par ailleurs partagée par tous les membres de la famille.  La maman qui emmène Nino camper ne voit pas le chien mais comprend discrètement sa présence. Elle confie un vrai chien à Nino. Mais ce dernier n’a pas la personnalité de son chien imaginaire. Il s’amuse différemment. Et puis il ne sèche pas si bien ses larmes. Alors Nino convie de nouveaux amis imaginaires – un zèbre, un caribou, un crocodile, etc. –  illustrés à l’aide de traits noirs, fins, vifs dans une tonalité chromatique automnale surannée. Ces animaux imaginaires sont illustrés à l’aide de traits noirs, fins, vifs, alors que le réel est dessiné en aplats de couleurs.

« C’est pas grave », m’a dit ma fille, « il peut quand même jouer avec son vrai chien. Et puis maintenant il a 2 chiens. »

En effet,  sur cette dernière double-page on retrouve sur le dessus de lit le chien imaginaire de Nino avec cette lune immense qui veille sur lui.

A votre tour maintenant de faire découvrir cette pépite à d’autres enfants !

Sandrine



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